L’Union européenne et ses États membres sont de plus en plus conscients que la criminalité organisée constitue une menace majeure pour la sécurité des citoyens européens. Les bandes criminelles réalisent d’énormes profits et les utilisent pour infiltrer l’économie légale, par exemple par le biais du blanchiment d’argent. Afin de lutter contre la multiplication des mélanges entre le monde du crime et le monde normal, la Commission européenne travaille sur une nouvelle stratégie pour la période 2021-2025. Pour rendre cette stratégie aussi efficace et complète que possible, la Commission européenne a demandé à divers partenaires de lui faire part de leurs réactions. En tant que projet pilote européen, l’EURIEC a également pu fournir un retour d’information.
Entre autres, l’EURIEC attire l’attention de la Commission européenne sur le fait que la lutte contre le crime organisé ne doit pas être uniquement une tâche de la police et de la justice, mais que d’autres partenaires, tels que les municipalités, peuvent et doivent aussi jouer un rôle important. Idéalement, ce rôle devrait également être mentionné dans la nouvelle stratégie. En outre, l’EURIEC note qu’au cours du projet, il apparaît clairement que les municipalités et les autres partenaires prennent également de plus en plus conscience du rôle qu’ils peuvent jouer. Afin d’accomplir cette tâche aussi bien et efficacement que possible, une bonne position d’information est une condition préalable.
Toutefois, cette bonne position en matière d’information fait souvent défaut lorsque les informations nécessaires à une approche administrative se trouvent à l’étranger. Par exemple, lorsqu’il s’agit de citoyens de l’UE qui souhaitent créer une entreprise dans un autre pays de l’UE et demander un permis pour le faire. Dans de nombreux cas, la possibilité de recueillir des informations sur ces citoyens étrangers est souvent limitée. Par conséquent, dans son retour d’information à la Commission européenne, l’EURIEC demande que la stratégie pour 2021-2025 tienne compte de la nécessité d’un échange international efficace d’informations à des fins administratives. Les initiatives législatives, tant au niveau national qu’européen, devraient toujours tenir compte de ce besoin d’échange d’informations, également au-delà des frontières. Si tel est le cas, les autorités (administratives) seront également en mesure de mener une action organisée et transfrontalière contre la criminalité organisée.
En tant qu’EURIEC, nous restons disposés à partager nos expériences et notre expertise avec la Commission européenne dans la poursuite du développement de la stratégie de l’UE contre le crime organisé.